Quand c’était l’été

Je me décide enfin à raconter mon périple pyrénéen. Au moment où les jours commencent à raccourcir, les matins à rafraichir et les sorties moto à devenir plus rares. Bien sur c’est aussi le lendemain du reset de mon iPhone, et donc de la perte de toutes mes notes sur les itinéraires de cet été. Merci Steve.

Tant pis. Tant mieux. C’est peut-être ce qui va me permettre de rester dans le souvenir plus que dans le récit précis des kilomètres parcourus. En gros, moi et mon acolyte mythologique on a traversé les Pyrénées, d’est en ouest, de France en Espagne en France.

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La première étape est Toulouse, début août. La veille c’était 650 km sur l’autoroute de la gueule de bois, portant le poids d’une année supplémentaire. Ah ces 34 ans on s’en souviendra, ou pas du coup… On y retrouve une grand-mère géniale qui rêve de gagner à Money Drop et qui s’occupe de nous comme si on était ses petits enfants (ou presque). S’ensuit une découverte des alentours de Foix : le Chateau de Monségur sur son promontoire, le lac de Montbel aussi bleu que sa glaise est jaune, la Pas de la Case et ses trafics de duty free. C’est le calme absolu, la nature partout autour de nous, le réveil sans vis-à-vis et les veillées à tenter de faire fonctionner le récepteur tv.

Il est tant de commencer sérieusement le voyage. Départ pour Veihla en Espagne. Cette montagne est compliquée, il est difficile de la traverser. Il faut la contourner, les passages d’un côté à l’autre de la frontière se font en peu d’endroits. Sinon il faut passer dessous… La première journée est parfaite. 15 cols, on n’arrivait plus à les compter. Il y avait même des cols dans les cols ! Petites routes, personne, grands virolos, vélos. Des paysages magnifiques, tout est très vert, la température est fraiche mais agréable, le sol n’est pas gras. On traverse Seix pour un souvenir aux copains et on passe la frontière après la station du Mourtis et une tentative de trail avec le Street Bob. 2016 n’étant pas une année fructueuse en terme d’essai offroad, j’ai fais (enfin il a fait un) demi-tour.

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2me jour, une montagne. Ou plutôt, sous la montagne. J’ai beau être très prévoyante, organiser, repérer, je n’ai toujours pas compris comment j’avais pu réserver un hôtel au pied du plus long tunnel de ma vie. 5,6 km. Je ne l’avais pas vu venir jusqu’à la veille au soir. Je retourne la carte dans tous les sens, impossible de l’éviter sans ajouter 150 km à la journée. Et même pas assurée d’éviter un autre tunnel ailleurs. « Tu veux faire quoi ?! On rentre à Paris? » Bon ok ca va, on y va ! C’était un tout petit plus compliqué que ca (ce qu’il se passe à Veihla reste à Veihla), mais oui on y est allé. C’était frais, c’était lumineux, c’était grand et il y avait bien le jour au bout du tunnel. Chacun sa montagne. Ca valait tellement le coup ! La route jusqu’à Jaca était pour une grande partie incroyable : des gorges, des plaines, du vert, du jaune, des graviers.

3me jour et c’est déjà la route finale pour arriver à Biarritz, qui est en train de devenir ma ville de coeur. La traversée de la frontière vers Lescun est une fois encore surprenante, les paysages ressemblent aux Alpes, à la Corse et à quelque chose de nouveau, tout en même temps. Les vaches nous accompagnent depuis l’Espagne dans ce qui est mon paysage préféré : le Col du Somport. Pelé, escarpé avec une vue sur les 2 pays, c’est grandiose.

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On tombe sur le chalet d’Iraty pour une pause déj locale : bière basque et sandwich jambon et fromage de pays. Ne jamais revenir à la vie civile, restez avec les vaches dans cette cabane. C’est ce qu’évoque ce sandwich, à consommer avec modération. St Jean Pied de Port, Espelette, Ustarizt, ca sent la maison et les retrouvailles avec les copains qui nous attendent pour un week end de fête et de bonheur.

On va où la prochaine fois ?


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Commentaires

7 réponses à « Quand c’était l’été »

  1. Avatar de Certon

    C’est ballot, à moins de 200km à l’ouest de Jaca il y avait le désert des Bardenas Reales. Des allures d’Arizona tout près de la frontière française. Une grosse cinquantaine de km de piste bien caillouteuse dans un décors genre Monument Valley, alors comme je vous sens attirée par le off-road

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    1. Avatar de La Chick

      C’est ballot, a moins de 7h d’avion vous etes en amerique, la vrai! Pourquoi se contenter de la copie? 😉

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    2. Avatar de Certon

      Et vous avez mille fois raison !!!

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  2. Avatar de Loosing my directions – A Chick On A Bike

    […] sur la Transibérienne au hasard d’une balade dominicale. Testé cet été dans les montagnes européennes, il est validé. Banché sur la batterie, il n’est jamais à court de jus. […]

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  3. Avatar de Rewind – A Chick On A Bike

    […] avec un autre parfait trip dans les Pyrénées […]

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  4. Avatar de Voldepegase
    Voldepegase

    Bravo et merci pour le partage. Grand V à toi et que les moucherons te collent aux dents.

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  5. Avatar de Au Coin Du Pneu – (Pilote) EP 1 – A Chick On A Bike

    […] J’ai eu la chance de vivre 2 aventures radios au printemps 2017. Un petite interview pour Radio Canada et une heure dans un studio de France Inter. J’ai tellement adoré que j’ai ajouté ça à ma liste de jobs rêvés. Alors en attendant que ça arrive, le futur étant maintenant accessible à tous, on a monté un podcast avec mon acolyte. […]

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